Samedi 05 juillet 2025 9 Mouharram 1447

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Immigration du Sahel vers la Libye, puis l’Europe, itinéraires et conséquences: Un grand débat à Tunis

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Quelles sont les caractéristiques des flux migratoires venant du Sahel et des pays subsahariens vers la Libye, puis allant vers l’Europe ? Mais, aussi, quel est leur impact et quelles recommandations formuler. Deux jours durant, des chercheurs libyens, espagnols, italiens et tunisiens ont débattu de toutes ces questions lors d’une table ronde organisée à Tunis les 26 et 27 avril dernier, par le Centre maghrébin d’Etudes sur la Libye (dirigé par Rachid Khechana), avec le soutien de la Fondation Hans Seidel.

Le thème de cette table ronde, intitulé «Les dynamiques de l’immigration en provenance du Sahel vers la Libye et de la Libye vers l’Europe : Itinéraires et devenir » souligne l’importance des problématiques à étudier. La participation aux travaux également du directeur du bureau des études et des politiques démographiques au Conseil National de Développement Economique et Social (CNDES) ainsi qu’un représentant du ministère libyen des Affaires étrangères était enrichissante.

Les communications présentées durant les quatre séances de travail ont porté sur les caractéristiques des flux migratoires venant du Sahel et des pays subsahariens vers la Libye. Elles ont mis en exergue notamment les filières empruntées par les immigrés illégaux ainsi que le rôle des réseaux de trafiquants dans le maintien de cette traite des hommes. La grande étendue de la superficie du pays et la longueur de ses cotes maritimes ont été pour beaucoup dans la transformation de la Libye en principal couloir d’immigration liant l’Afrique subsaharienne à l’Europe.

En décrivant les politiques européennes en matière d’immigration les intervenants ont constaté qu’il n’existe pas de politique commune à tous les membres de l’Union Européenne mais des choix différents et même, parfois, contradictoires. Ils ont exhorté l’UE à harmoniser sa politique migratoire. 

Cinq recommandations pertinentes

A l’issue des travaux, les participants ont formulé les recommandations suivantes :

  • Réaliser des études de terrain qui permettent d’observer et de cerner la véritable situation des immigrés venant des pays subsahariens vers la Libye
  • Mettre en place de nouvelles législations visant à organiser et structurer les flux migratoires et permettre aux immigrés africains en Libye l’accès à des postes de travail afin de faciliter leur intégration graduelle
  • Revoir les conditions de détention dans les centres de regroupement des immigrés illégaux en Libye de manière à garantir le respect total de leurs droits humains
  • Elaborer des plans de lutte contre les réseaux de trafic des êtres humains dans le but de les démanteler totalement
  • Concevoir des alternatives de développement économique dans les pays émetteurs d’immigrés afin d’offrir un travail décent à chaque immigré potentiel, surtout dans des PME, de manière à l’encourager à rester chez lui.

 

Bientôt une ligne maritime reliant la Tunisie à la Libye

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Le chef adjoint du gouvernement Libyen de Salut national, Abdelsalem Kajman, a affirmé, mardi 26 avril 2016 sur les ondes de Shems fm, qu’une ligne maritime reliant la Tunisie à la Libye sera lancée dans les jours à venir.

Kajman a indiqué que la Tunisie favorise plusieurs services aux ressortissants Libyens.
Toujours selon lui, les ministres des Affaires étrangères des pays du Maghreb Arabe se réuniront la semaine prochaine.

Séminaire : «la société civile et la transition démocratique en Libye : les causes du déclin et les stratégies de relance »

متمسكون بحلمنا من أجل الحرية.. وليبيا لن تكون مرتعا لـ«داعش»
متمسكون بحلمنا من أجل الحرية.. وليبيا لن تكون مرتعا لـ«داعش»

Le Centre maghrébin d’études sur la Libye (CMEL) organise les mercredi 5 et jeudi 6 Mai 2016 un séminaire scientifique autour du thème «la société civile et la transition démocratique en Libye : les causes du déclin et les stratégies de relance ». Des dirigeants d’ONG, des conseillers municipaux, des universitaires ainsi que des défenseurs des droits de l’Homme  animeront les quatre séances du séminaire. Le CMEL, qui a vu le jour en juin 2015, a déjà organisé deux tables rondes (octobre 2015 et Avril 2016) sur le thème des flux migratoires en provenance du Sahel et du Sahara vers la Libye et de la Libye vers l’Europe, auxquelles ont pris part des spécialistes libyens, tunisiens, espagnols et italiens.

Programme du colloque 

4 – 5 Mai 2016

Hôtel Diplomat – Tunis

Mercredi 4 Mai:

09.00 Ouverture : Allocution de bienvenue par M. Rachid Khechana, directeur du CMEL

09.15 : Mot de bienvenu du Dr. Zeyd Aldailami Délégué Régional / Tunis-Algérie-Lybie de la fondation Hanns Seidel 

09.30 : Speech de M. Chawki Tebib ex-batonnier du barreau de Tunis

09.45-10.30 : Conférence de Houda Mzioudet : La société civile en Libye : intégration ou adaptation a la réalité ?

10.30 : Pause café

Première séance : 

Modérateur Senoussi Bsikri

11.00 : discussion de la conférence

11.30 : Hind Jarabi : Rôle des composantes de la société civile dans l’éclosion de la concorde nationale

12.00 : Hamza Ennajih : les associations de la société civile en Libye : Etat des lieux

12.30 : Discussion

13.00 : Déjeuner

2ème séance

Modérateur Rachid Khechana

15.00 : Senoussi Bsikri : Contribution de la société civile a la transition démocratique : Bilan critique

15.30 : Brahim Belhaj : Lutte contre la corruption au sein des institutions de l’Etat, l’exemple de l’association « transparency »

16.00 : Discussion

16.30 : Pause café

17.00 : Abdourrahim Abou Azzoum : L’expérience de la société civile dans la ville de Sebha

17.20 : Omar Abdallah Massaoud: spécificités de la société civile dans les régions du sud de la Libye

17.40 :  Discussion

18.00 : Fin des travaux

Jeudi 5 Mai 2016

3ème séance 

Modérateur : Hamza Ennajih

09.00: Mohamed Sureit : Rôle des médias dans la dynamisation de la société civile en Libye 

9.30 : Abderraouf Ouchen : Les écueils de la société civile : l’exemple de Zouara

10.00 : Discussion

10.40 : Pause café 

11.10 : Khalil Gouider : Les associations de la société civile entre défaillances et acquis

11.40 : Mejdoub Tajouri : vers un renouveau de la société civile en Libye

12.10 : Débat général

12.30 : Séance de clôture 

* Lecture et discussion des recommandations

* Allocutions de clôture par M. Rachid Khechana et Dr. Zeyd Aldailami Délégué Régional / Tunis-Algérie-Lybie de la fondation Hanns Seidel

13.00 : fin des travaux

Avec le soutien de la fondation Hanns Seidel

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Le Centre Maghrébin d’Etudes sur la Libye organise une table ronde sur l’immigration illégale 

Hanns Seidel- Wafa

Table ronde 

Mardi 26 Avril 2016:

Ouverture

09.00 :  Mot de bienvenue – Rachid Khechana

09.15 :  Allocation d’ouverture – Wafa  Ouarjini ( Hanns Seildel )

1ere   séance

Modérateur : Hassen Boubakri

09.30 : Dr. Mouldi Lahmar:Caractéristiques de la Libye moderne dans

la géopolitique des migrations entre les deux rives de la Méditerranée

10.00 :Jamal Mabrouk Amer : L’Immigration illégale : cas de la Libye

10.30 : Pause café

2eme   séance

Modérateur : Rachid Khechana

11.00 :Discussion

11.30:Hani ALTarhouni :Les caractéristiques sociales,économiques et 

professionnelles des immigrés illégaux arrivant en Libye

1.00:Hassen Boubakri:L’impact de la crise en Libye sur les immigré :  le cas tunisien

12.30: Débat général

13.00 : Déjeuner

3me séance

Modérateur Mouldi Lahmar 

15.00:Barah Mikail : L’approche européenne de l’immigration illégale

15.30 : Ibrahim Moatamid : Le role de l’ICMPD (Vienne/Autriche)

16.00 : Débat 

16.30 : Pause café

17.00 : Mohamed Karwad :Itinéraires de l’immigration illégale vers la Libye

17.30 : Discussion

18.00 : Fin de la première journée

Mercredi 27 Avril

4eme séance

Modérateur Barah Mikail

09.30 : Antonio Morone : Dynamiques de l’immigration africaine

10.00 : Yassine InNajeh : Les cadres juridiques et organisationnels
de la lutte contre l’immigration illégale en Libye

10.30 : Pause café

11.00 : Débat général

12.00 : Recommandations

12.15 : Mots de clôture – Rachid Khechana et Dr. Zayd  Aldailami

13.00 : Déjeuner

Les intervenants : 

– Hassen Boughanmi : Président du Centre de Tunis pour la Migration et l’ Asile (CeTuMA

– Mouldi Lahmar: Professeur à l’Université de Tunis et à l’Institut d’études supérieures de Doha

– Hani Tarhouni : Directeur du bureau des études et des politiques  démographiques au Conseil National de développement économique et social (Tripoli)

– Brahim El Mouaatamid:Migration Officer -EUROMED Migration IV

YassineEl Najah : Faculté de droit et sciences politique a l’Université de Gharyan 

– Mohamed Karwad : Directeur adjoint de la direction consulaire au MAE libyen

– Zeyd Aldailami : Directeur régional de la fondation Hanns Seidel  pour la Libye, la Tunisie et l’Algérie

– Antonio Morone : Professeur a l’Université de Pavia, spécialiste de  l’Afrique

– Barah Mikail : enseigne à l’université Saint Louis à Madrid et spécialiste du Moyen Orient

– Jamel Mabrouk Amer: Président de l’Organisation Mondiale de Coopération et de Secours

– Rachid Khechana : Directeur du CMEL

                                                                                       Avec le soutien de la Hanns Seidel 

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وزير الخارجية الايطالي في العاصمة الليبية طرابلس كاول مسؤول غربي بارز يزور البلاد منذ 2014

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وصل وزير الخارجية الإيطالي باولو جينتوليني العاصمة الليبية طرابلس لمقابلة أعضاء من (حكومة الوفاق الوطني) التى أشرفت الامم المتحدة على تشكيلها برئاسة فايز السراج.

وتعد هذه أول زيارة لمسؤول غربي بارز للعاصمة الليبية منذ 2014.

ووصلت (حكومة الوفاق الوطني) إلى طرابلس قبل نحو أسبوع لكنها لم تتسلم أيا من أمور السلطة فعليا نتيجة رفض الفصائل المعارضة المسلحة التى تسيطر على العاصمة وما حولها.

وتشهد البلاد صراعا داميا منذ سنوات بين فرقاء مسلحين اقتسموا السيطرة على البلاد ولكل منهم حكومة وبرلمان.

وتسيطر حكومة وبرلمان على غرب ليبيا وحكومة وبرلمان اخر على أكثر من نصف البلاد الشرقي منذ منتصف عام 2014.

وبعد الاطاحة بالديكتاتور السابق معمر القذافي من السلطة عام 2012 بعد عام من اشتعال انتفاضه ضده لم تستقر البلاد ولم تتسلم حكومة واحدة مقاليد حكم البلاد كلها.

ويسيطر تنظيم الدولة الإسلامية على عدة مناطق غنية بالنفط مستغلا الاوضاع التى تمر بها البلاد.

ولم تعلن الخارجية الإيطالية عن مدة زيارة جينتوليني لطرابلس لكنه سيتوجه إلى تونس بعد نهاية الزيارة حيث يقام مؤتمر دولي حول ليبيا الثلاثاء.

وكان رئيس حكومة طرابلس المتنحية خليفة الغويل رفض تسليم السلطة لحكومة (الوفاق الوطني)، ودعا وزراءه إلى استئناف « المهام الموكلة » إليهم.

واعترفت الدول الغربية (بحكومة الوفاق) الجديدة في ليبيا معتبرين انها الحكومة الشرعية الوحيدة في البلاد، لكنها تواجه معارضة في أغلب أنحاء ليبيا.

وفي ديسمبر/كانون الأول، وقع بعض المشرعين الليبين الذين يمثلون جهات متنافسة اتفاقا برعاية الأمم المتحدة لتشكيل حكومة وحدة وطنية، بيد أن الاتفاق لم يحظ بعد بدعم اغلب الفصائل المسلحة في البلاد.

Un nombre «alarmant» de migrants afflue en Libye…Crise migratoireLes migrants affluent en grand nombre en Libye pour tenter la traversée de la Méditerranée.

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Le président du Conseil européen Donald Tusk s’est inquiété mercredi du nombre «alarmant» de migrants qui affluent actuellement en Libye. L’an passé, les pays industrialisés ont doublé leur aide consacrée à l’accueil des réfugiés. Elle est passée de 6,3 à 11,5 milliards de francs.

«L’Italie doit se préparer à une nouvelle vague d’arrivées», a averti le Polonais. Le chaos qui règne aujourd’hui en Libye interdit pour le moment toute transposition de l’accord UE-Turquie pour enrayer l’afflux de migrants dans les îles grecques et fermer la «route des Balkans», a-t-il poursuivi.

«En ce qui concerne cette route, nous avons agi beaucoup trop tard, ce qui a donné lieu entre autres à la fermeture des frontières à l’intérieur de l’espace Schengen. C’est pourquoi notre pleine coopération avec l’Italie et Malte est aujourd’hui nécessaire pour éviter que ce scénario ne se reproduise à l’avenir», a-t-il ajouté.

Mardi, l’Autriche avait annoncé au contraire que les contrôles seraient renforcés début juin au col du Brenner, à la frontière avec l’Italie. M. Tusk a lancé son avertissement devant le Parlement européen. Il a reconnu que l’accord conclu entre l’UE et la Turquie n’était pas «un Graal politique», admettant aussi que la «route des Balkans» soulevait des «doutes» éthiquement et légalement.

«C’est une illusion de penser qu’une solution idéale et effective à 100% existe», a-t-il dit. Le président du Conseil redoute que l’Europe soit confrontée à un effort perpétuel et multidimensionnel.

Gaz lacrymogènes à Idomeni

A Idomeni, à la frontière entre la Grèce et la Macédoine, la police macédonienne a à nouveau tiré mercredi des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes contre des migrants qui manifestaient le long de la barrière. Dimanche, des premiers incidents avaient déjà eu lieu. Quelque 300 migrants avaient alors été blessés.

Selon des journalistes sur place, des gaz lacrymogènes ont été utilisés après qu’une centaine de migrants, qui manifestaient «pour l’ouverture des frontières», eurent secoué le grillage frontalier.

Près de 11’000 migrants sont bloqués depuis février dans ce secteur situé dans le nord de la Grèce, limitrophe de la Macédoine, depuis la fermeture de la «route des Balkans» par laquelle d’autres ont pu gagner l’Europe du Nord et de l’Ouest durant les mois précédents.

Davantage de clarté

A quelques centaines de mètres d’Idomeni a eu lieu mercredi la visite au centre de réception pour migrants de Gevgelija, côté macédonien, du président de Macédoine Gjorge Ivanov et de ses homologues croate et slovène, Kolinda Grabar Kitarovic et Borut Pahor.

Pour Zagreb, l’UE doit être claire et «tenir compte de ceux qui ont le droit à l’asile, qui sont des réfugiés fuyant la guerre». La vague de migrants «ne s’arrêtera pas d’elle-même, pas tant que ces messages ne seront pas clairs», a insisté Mme Grabar Kitarovic.

Aide multipliée par deux

Environ 1,5 million de demandes d’asile ont été enregistrées l’an passé dans les pays de l’OCDE, dont un million en Europe, a pour sa part rapporté l’Organisation pour la coopération et le développement économiques. Du coup, les sommes allouées à l’aide au développement ont augmenté de près de 7%, selon un décompte publié mercredi.

«Les pays ont dû trouver des sommes considérables pour couvrir les coûts d’une crise historique en Europe, et la plupart d’entre eux ont jusqu’ici évité de réorienter l’argent initialement alloué aux programmes de développement. Ces efforts doivent se poursuivre», a commenté le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurría.

L’aide publique au développement a connu les plus fortes hausses en Grèce (38,7%), Allemagne (27,9%), Autriche (15,4%) ou en Suède (36,8%), parmi les pays les plus concernés par l’afflux de migrants, a souligné l’OCDE. En Suisse, la hausse a été de 6,7%.

La part des coûts liés à l«accueil des requérants d«asile pendant leur première année de séjour représente 13,4% de l«aide publique au développement helvétique, ont précisé les services du chef de la diplomatie suisse Didier Burkhalter dans un communiqué. (ats/nxp)

Tunisie – An 60 de l’indépendance : L’économie tunisienne a tous les attributs d’une économie dépendante

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  • Soixante après l’accès du pays à l’indépendance, l’économie tunisienne demeure encore une économie dépendante de l’étranger, une économie pré-marché, une économie peu intégrée, une économie qui ne crée pas toujours assez de valeur et assez d’emploi. Depuis, plus de trois décennies la Tunisie connaît un chômage endémique avoisinant en moyenne les 15% de la population active. 

  • Cette récession structurelle que connaît cette économie en fait une sérieuse menace pour la souveraineté et l’indépendance du pays.  Selon un sondage effectué, ces jours-ci,  par le cabinet Sigma Conseil sur la perception que se font les tunisiens des dangers qui guettent  l’indépendance du pays, 23% des sondés, citent la détérioration de l’économie du pays.

    Une économie illégale

    De nos jours, l’économie tunisienne a tous les attributs d’une économie criminelle. Plus de la moitié de cette économie est assurée par le secteur informel. Sur un total  de 584 mille entreprises que compte le pays, 524 mille opèrent dans les activités souterraines  en fraude du fisc, estime une étude menée par Hernando de Seto, fondateur de l’Institut Liberté et Démocratie (ILD) pour le compte de la centrale patronal e (UTICA). La contrebande aux frontières sud-est et ouest  du pays coûte à l’Etat tunisien, un manque à gagner de plus de deux milliards de dinars selon la Banque mondiale. La corruption et la mauvaise gouvernance qui gangrènent l’économie du pays coûtent  à la Tunisie 4 points de croissance, par an, relève le Directeur général de la gouvernance à la présidence du gouvernement, Tarek El-Bahri (16 février 2016).
    A toutes ses pertes faramineuses s’ajoutent, le coût de l’effort sécuritaire mené pour la lutter contre le terrorisme lequel est une conséquence du cumul des mauvaises politiques économiques suivies depuis 1956. Entre 2014 et 2015, plus d’un milliard a été prélevé sur le budget de l’Etat pour équiper les forces sécuritaires et pour financer des ouvrages destinés à protéger le pays contre toutes sortes d’agressions (contrebande, bandes armées…).
    Conséquence : en 60 ans, on est passé d’une économie rurale sous-développée à une économie criminelle.

    A la base, une mafia politico-financière

    A l’origine de cette détérioration systématique de l’économie du pays,  des dirigeants véreux et incompétents qui n’ont jamais eu à rendre compte. Ces soi-disant dirigeants, à défaut d’imaginaire et de compétence, ont choisi les solutions de facilité visant dans l’ensemble à faire dépendre le pays de l’étranger par le biais d’un endettement excessif et de l’institution de juteux avantages fiscaux et financiers au profit des investisseurs étrangers.
    La première initiative a été la loi 72 qui, sous prétexte de l’avantage comparatif des bas salaires, avait bradé la force du travail du pays et transformer le pays en paradis fiscal pour le blanchiment de l’argent et pour les industries de bout de chaîne sans aucune valeur ajoutée  et sans apport significatif pour l’industrie du pays. A titre indicatif, les 1300 entreprises off shore implantées en Tunisie ont investi en moyenne 50 mille euros (chiffre de la chambre Tuniso- française du commerce et de l’industrie).
    La deuxième a été manifestement le plan d’ajustement structurel (PAS) lequel a été adopté, en 1986,  en pleine banque route de l’économie du pays. Ce PAS, conçu à la hâte et mal encadré, a très vite montré ses limites avec son lot d’endettements et conditionnalités, de privatisations et de licenciements.
    La troisième est une conséquence de la seconde. Les limites, pour ne pas dire l’échec du PAS, a obligé la mafia politico financière de l’époque (Ben Ali et compagnie) de penser à des palliatifs. Parmi ceux-ci, ils ont trouvé dans la conclusion, en 1995, de l’Accord d’association, une aubaine pour obtenir des crédits et souffler. Seulement, ce n’était qu’un appât. En 2008, date de l’insurrection populaire dans le bassin minier et de l’entrée en vigueur de la libéralisation des échanges des produits manufacturiers, avec comme corollaire, l’exonération des produits européens importés des droits de douane, les tunisiens ont découvert que cette libéralisation avait un coût très élevé. Elle  s’est traduite par un manque à gagner de moins de 3% du PIB tunisien, selon l’Institut tunisien des études stratégiques (ITES) et par le renforcement de la dépendance de l’économie nationale de la zone euro avec laquelle la Tunisie réalise, aujourd’hui,  plus de 80% de ses échanges.
    Une telle situation ne pouvait pas continuer. C’est ce qui explique, en partie le soulèvement du 14 janvier 2011.
    Néanmoins, les gouvernements qui ont relayé la dictature de Ben Ali n’ont pas fait mieux. Ils ont recouru aux mêmes pratiques : accélération du rythme d’endettement dont la part du PIB est passée de 40% en 2010 à 54% en 2015, privatisation des entreprises publiques, accroissement de tous les déficits (courant, budgétaire..), déstructuration d’importants pans de l’économie (entreprises publiques, industries extractives…),  accroissement de la compensation dont toutes les personnes et activités en bénéficient sans discernement, recrudescence de la corruption, de la contrebande, de la contrefaçon….
    Moralité : par l’effet de l’ensemble de ces politiques criminelles, l’économie du pays est une économie sinistrée et le pays est, de nos jours, divisé de fait en deux. Un littoral relativement viable et prospère et un arrière pays extrêmement pauvre et sous développé.
    Pour parvenir à ce stade avancé de détérioration, les gouvernants, qui ont eu à gérer le dossier économique, ont utilisé des mécanismes hyper régionalistes. Pour ne citer que les plus visibles, il y a tout d’abord les plans de développement (une dizaine depuis 1956) qui ont toujours donné la priorité absolue à l’investissement lourd sur le littoral et une administration hyper-centralisée dont le dada est le contrôle sélectif à priori, une aberration qui bloque tout dès le départ.

Revoir le découpage administratif des gouvernorats frontaliers avec la Libye

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Revoir le découpage administratif des gouvernorats frontaliers avec la Libye

En marge de la guerre contre le terrorisme et après les attaques annihilées avec brio par nos forces armées soutenues par la population locale à Ben Guerdane, il convient à mon avis de repenser l’administration régionale et locale du Sud Tunisien à la frontière de la Libye : découpage territorial administratif et autorités administratives.

La frontière avec la Libye est actuellement gérée par notamment 2 gouvernorats (Médenine et Tataouine) composés de délégations et de communes hétérogènes aux niveaux géographiques et démographiques et une faiblesse ou inexistence parfois de l’institution du Oumda. 

Le succès pérenne d’une guerre contre le terrorisme daéchien passe nécessairement par une bonne administration des espaces géographiques frontaliers avec la Libye. N’est-ce pas ?

 

Tunisie: Washington annonce un contrat pour la sécurisation de la frontière libyenne

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Un contrat de près de 25 millions de dollars a été conclu par les Etats-Unis afin d’aider la Tunisie à se doter d’un système de surveillance électronique à sa frontière avec la Libye, en proie au chaos, a indiqué vendredi l’ambassade américaine.

L’ambassade américaine à Tunis annonce « l’octroi de la première partie d’un contrat d’une valeur de 24,9 millions de dollars pour un projet visant à renforcer les capacités de la sécurité des frontières tunisiennes » avec la Libye.

Ce contrat, octroyé « par l’Agence pour la réduction des menaces (DTRA) auprès du département de la Défense« , a été conclu avec le groupe américain de BTP et conseil en ingénierie Aecom, a précisé une source diplomatique.

D’après l’ambassade, le projet permettra de fournir « un système de surveillance intégrée basé sur des capteurs à distance ainsi que des équipements de base pour la sécurité des frontières« . Il prévoit aussi les « formations afférentes pour l’armée tunisienne et la Garde nationale« .

La date de mise en oeuvre du contrat n’est pas mentionnée.

Frappée par une série d’attaques sanglantes depuis un an, la Tunisie exprime régulièrement son inquiétude sur la situation en Libye voisine, où le chaos a permis à des organisations jihadistes dont le groupe Etat islamique (EI) de s’implanter. Le mois dernier, les autorités tunisiennes avaient annoncé la mise en place d’un « système d’obstacles ». Sur près de 250 kilomètres, des fossés et des monticules de sables ont été constitués. 

Le ministre de la Défense, Farhat Horchani, avait toutefois indiqué à la presse que ce dispositif devait encore être équipé de matériels électroniques avec le soutien « de deux pays amis, l’Allemagne et les Etats-Unis« .

Le chaos libyen

images (8)Intervention de M. Pascal Boniface, directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) et enseignant à l’Institut d’Études européennes de l’Université de Paris 8, directeur de La revue internationale et stratégique, auteur de « Le grand livre de la géopolitique : les relations internationales depuis 1945 » (Eyrolles : 2014), au colloque « La Libye » du 26 octobre 2015.

En effet, n’étant pas un spécialiste de la Libye, je vais tenir un propos général qui aura peut-être pour utilité d’ouvrir le débat avant de laisser la parole à ceux qui connaissent réellement la situation de ce pays.

Vous avez parlé, Messieurs, d’un chaos général. Effectivement le monde arabe dans son ensemble est dans une situation de chaos et les grands États qui pesaient quelque peu, qui avaient de la puissance, sont livrés à eux-mêmes et en état de guerre civile. La Libye est bien sûr le premier exemple mais la Syrie est dans le même état ; l’Irak, en proie également à une guerre civile, n’existe presque plus comme État unitaire ; l’Égypte est secouée par des violences auxquelles il est douteux que les récentes élections mettent fin. Toutes les grandes nations arabes sont aujourd’hui en proie à des tourments internes et ne sont plus réellement en mesure de peser sur le cours du destin de la région. On peut donc parler d’un phénomène de chaos général.

Venons-en au cas particulier de la Libye. Vous avez eu la cruauté – ou la malice – de rappeler la date du 15 septembre 2011. Il serait bon de voir quelles erreurs ont conduit à la situation présente, ne serait-ce que pour éviter d’en commettre de nouvelles du même genre, comme d’aucuns le demandent parfois.

L’intervention en Libye a été particulièrement mal préparée parce qu’on n’a pas du tout pensé au jour d’après. On la citera peut-être dans les livres d’histoire comme l’exemple d’une intervention menée pour des raisons avant tout médiatiques et dont les conséquences stratégiques sont catastrophiques. Ce désastre montre qu’on ne peut pas agir sur une scène internationale extrêmement compliquée sur une simple idée de communication qui a pu paraître sympathique et populaire. Faire tomber Kadhafi n’est pas un concept suffisant pour justifier cette erreur. On a porté atteinte aux structures étatiques de la Libye qui est aujourd’hui un État failli. C’est une terre où les trafics d’êtres humains se déroulent au grand jour, ce qui n’était pas le cas auparavant.

Le Mali comme la Tunisie, deux pays dans lesquels la France est extrêmement impliquée, ont eu à souffrir et souffrent encore du chaos libyen.
Au Mali c’était évident et sans la guerre civile libyenne, sans le renversement du régime Kadhafi et le trouble qu’il a provoqué, on n’aurait pas eu cette poussée du djihadisme en Libye ni le trafic d’armes qui s’est développé.
La Tunisie est l’exception, le bon exemple dans le monde arabe, mais on sait très bien que ce qui se passe en Libye n’est pas sans conséquences et que la Tunisie souffre économiquement : chute des recettes du tourisme, chute de l’apport que la Libye apportait à la contribution du PIB tunisien. Or, si les peuples ont soif de démocratie, une démocratie qui se traduit par un appauvrissement, des difficultés sociales, précisément au moment où les gens qui voient que leur situation matérielle ne s’améliore pas sont libres de s’exprimer, perd de sa popularité.

Je crois que ce qui s’est passé en Libye impose deux réflexions, l’une sur les interventions militaires occidentales, l’autre sur l’ONU et la « responsabilité de protéger ».

La Libye prouve, comme l’avait prouvé la guerre d’Irak de 2003, comme le prouve l’Afghanistan, que l’époque des interventions occidentales faciles, triomphales, débouchant sur un ordre que l’on impose de l’extérieur, est révolue. Il n’y a pas d’exemple au XXIème siècle où une telle intervention ait réussi.

L’intervention au Mali est le contre-exemple. L’intervention française au Mali a été faite à la demande des autorités de ce pays avec l’assentiment de la population locale, le soutien des pays de la région et un feu vert international large, passant par le Conseil de sécurité de l’ONU et avec l’accord des Russes. Se situant dans un cadre légal, ce n’est pas l’intervention classique d’un pays qui compte sur sa force militaire pour remporter une victoire politique.

Des voix s’élèvent aujourd’hui pour demander une intervention terrestre en Syrie. Mais il n’est qu’à regarder les catastrophes qui ont résulté de l’intervention américaine illégale en Irak en 2003 dont Daech est quand même un produit dérivé, de même que les troubles en Irak. Et lorsque l’on regarde ce qui se passe en Libye aujourd’hui, on voit très bien que, au-delà d’une bouffée de satisfaction très provisoire, ces interventions militaires débouchent sur des catastrophes.
Il vaudrait mieux ne pas répéter ces erreurs.

Si l’on veut lutter contre Daech, un objectif qui peut faire consensus, l’intervention militaire n’est pas suffisante et toute intervention militaire terrestre serait contreproductive car elle favoriserait le recrutement par Daech d’éléments convaincus que les Occidentaux veulent de nouveau conquérir le monde arabe. Certes, l’outil militaire est indispensable. La France a une armée de qualité, efficace. Il n’est pas question de se passer de cet outil qu’il faut au contraire utiliser à bon escient. Mais la réponse militaire ne doit pas être une réponse automatique à un problème politique. Lorsqu’on agit en position de force, sans cadre légal, sans acceptation par les gouvernements et les populations locales, l’intervention militaire n’est plus perçue comme une aide mais comme une ingérence classique et elle est rejetée par les populations et par l’histoire.

L’intervention franco-britannique avec soutien américain de 2011 a fait de nombreuses victimes : la Libye, le Mali, la Tunisie… Mais la principale victime, celle dont on parle le moins est le concept de « responsabilité de protéger », donc, en fait, le système onusien.
La résolution 1973 [1] avait été adoptée avec l’abstention de cinq pays, dont la Russie et la Chine qui avaient accepté de ne pas poser leur veto, ce qui aurait empêché de donner une couverture légale à cette intervention. C’est Alain Juppé qui avait lutté pour obtenir le feu vert du Conseil de sécurité car le Président de l’époque et celui qui apparaissait, sans la moindre légitimité, comme son conseiller diplomatique principal, voulaient intervenir très rapidement, sans même solliciter l’accord du Conseil de sécurité. Or, au lieu de la guerre rapide et courte, fraîche et joyeuse à laquelle on s’attendait, nous avons dû mener un conflit qui a duré sept mois. Sans feu vert du Conseil de sécurité, la France aurait été incapable de tenir une intervention militaire pendant sept mois et nous aurions sans doute vécu une nouvelle aventure de Suez. Nous aurions dû replier bagages après quelques jours d’intervention face aux protestations internationales s’il n’y avait pas eu la couverture juridique de la résolution 1973.
Mais qu’en avons-nous fait ?

La résolution 1973 avait pour objectif de protéger la population de Benghazi, mettant en œuvre pour la première fois le concept très novateur de « responsabilité de protéger », qui avait été développé en 2005 par Kofi Annan, alors Secrétaire général de l’ONU, justement pour tirer les leçons de la guerre d’Irak et pour que, face à un régime qui pouvait maltraiter sa population ou commettre des crimes contre l’humanité, existe une autre alternative que l’inaction ou l’« ingérence » classique, laquelle n’est rien d’autre que ce que les résolutions onusiennes appelaient « agression ». Pour trouver une alternative à cette double impasse, Kofi Annan avait inventé le concept de « responsabilité de protéger » qui pouvait être mis en œuvre lorsqu’une population était menacée, y compris par ses propres autorités. C’est dans cet esprit que les Russes avaient accepté de s’abstenir. L’abstention des Russes et des Chinois montrait qu’eux-mêmes avaient des craintes sur la possibilité que Kadhafi ne perpètre un massacre de grande ampleur à Benghazi et qu’ils ne voulaient pas être mêlés à cela. À l’époque, Medvedev, président de la Fédération de Russie, avait eu un débat avec son premier ministre, Poutine, qui était plutôt hostile à l’abstention russe et plaidait pour un veto. Finalement Poutine avait laissé Medvedev conduire le bateau de la diplomatie russe, non sans l’avertir qu’ils allaient « se faire rouler dans la farine » par les Occidentaux et que cette opération allait déboucher sur autre chose. Et, de fait, on avait changé la mission en cours de route, en passant de la « responsabilité de protéger » au changement de régime : arguant que la population libyenne ne serait pas en sécurité tant que Kadhafi serait au pouvoir, on décida d’aller au bout de la logique et de renverser Kadhafi, trahissant ainsi le mandat donné par le Conseil de sécurité. En renversant Kadhafi on a anéanti un concept novateur qui était porteur d’espoir pour la sécurité collective et la sécurité des peuples. En 1990, Gorbatchev avait voté pour la guerre du Golfe au Conseil de sécurité, le fait d’abandonner son allié irakien lui apparaissant comme le prix à payer pour construire un ordre mondial nouveau. Mais, juste après cela, les Américains l’avaient laissé tomber, préférant être les vainqueurs de la Guerre froide que les bâtisseurs d’un nouvel ordre mondial qu’ils avaient célébré avant de le fouler aux pieds en lâchant Gorbatchev avec les conséquences que l’on sait aujourd’hui : l’inexistence de Eltsine et le raidissement de Poutine qui n’est que le contrecoup de la descente aux enfers et des humiliations russes tout au long des années 90. Les deux fois où Moscou, en tant qu’Union Soviétique en 1990 et en tant que Russie en 2011, a joué le jeu au Conseil de sécurité, les Russes, trahis et dupés à chaque fois, n’en ont pas récupéré les bénéfices.

Ceux qui versent des larmes de crocodile sur les chrétiens d’Orient après avoir soutenu la guerre d’Irak en 2003 sont en flagrante contradiction. De même, on ne peut pas se plaindre du blocage du Conseil de sécurité quand on l’a trafiqué. Lavrov l’a dit en termes très crus à Fabius : « Vous nous avez eus sur la Libye, vous ne nous aurez pas sur la Syrie ! ». Poutine étant revenu au pouvoir, le blocage russe actuel est aussi le contrecoup du fait qu’on a trafiqué le mandat qui nous avait été donné dans le seul objectif de protéger la population de Benghazi.

Nous en sommes là : pas de système de sécurité collective, pas d’accord entre les grandes puissances au Conseil de sécurité. Et la population civile syrienne paye chèrement ce qui s’est passé en Libye. Les Syriens sont les victimes indirectes de ce qui s’est passé en Irak en 2003 et en Libye en 2011 (les Irakiens étant eux-mêmes les victimes directes de ce qui s’est passé chez eux en 2003).
Il serait utile de rafraîchir la mémoire de ceux qui, aujourd’hui, proposent des solutions qui ont manifestement échoué. Le 9 novembre prochain on fêtera le 26ème anniversaire de la chute du mur de Berlin, qui peut être prise comme symbole de la fin de la Guerre froide, même si ce ne fut qu’une date dans un processus qui a duré plusieurs années. Vingt-six ans après, on n’a toujours pas bâti le système de sécurité collective qui était la promesse de la fin d’un monde bipolaire. Depuis, chaque « victoire » fondée sur la puissance du monde occidental a été une victoire à la Pyrrhus que l’on a payée cher par la suite, faisant d’ailleurs porter le poids principal aux populations locales.

Tout ceci est une politique de gribouille, sans réflexion globale, ne recherchant que les coups médiatiques. Il serait grand temps de remettre la stratégie, le long terme et les conceptions globales au premier plan.
Je vous remercie.
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[1] Le 17 mars 201I, le Conseil de sécurité, se référant au chapitre VII de la Charte des Nations unies, adoptait la résolution 1973 qui se donnait pour objectif d’assurer la protection de la population civile libyenne. À cet effet, elle décidait l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye et autorisait les États membres à prendre « toutes les mesures nécessaires » pour protéger les civils. La résolution 1973 s’ajoutait à la résolution 1970, adoptée le 27 février 2011, qui imposait un embargo sur les exportations d’armement vers la Libye et des sanctions sévères à l’encontre du régime libyen.