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L’histoire remonte à la fin des années 70, début des années 80. Frédéric Mitterrand, alors journaliste, se rend en Libye pour interviewer le colonel Muammar Kadhafi, tué en 2011. Ce dernier lui propose alors de passer la nuit avec lui dans sa tente. La proposition, qui dépasse la simple hospitalité, est déclinée par le journaliste. Cette anecdote est racontée dans le dernier livre de l’ex-ministre de la Culture, Mes regrets sont des remords, paru le 3 novembre, dans lequel Frédéric Mitterrand raconte qu’il aurait pu devenir la « princesse du désert » du dictateur.

L’homme, qui n’est pas avare de détails sur sa vie privée et notamment sur sa sexualité, est revenu sur cet épisode sur Europe 1. « C’est vrai. J’étais très mignon en ce temps-là », raconte Frédéric Mitterrand, visiblement très amusé. « Je ne le savais pas, mais on me l’a confirmé : Kadhafi était à géométrie variable », ajoute-t-il, en référence à l’orientation sexuelle supposée de Kadhafi.
Un refus, mais…
Frédéric Mitterrand parle d’un « piège » qu’a tenté de lui tendre le « colonel ». « J’étais totalement en son pouvoir, cela a été compliqué de s’échapper », dit-il, sans préciser les détails de cette rencontre. L’ancien ministre français précise avoir décliné la proposition, pas pour des raisons politiques, mais à cause du « processus physique de dégradation physique très important » déjà entamé à cette époque chez Muammar Kadhafi. Mais, plus surprenant encore, il reconnaît à la radio qu’il aurait pu se laisser tenter. « Le jeune Kadhafi, tel Rudolph Valentino à ses débuts, j’aurais peut-être réfléchi un peu plus », lâche-t-il, hilare.
Une anecdote racontée avec insouciance qui contraste avec les dérives sexuelles rapportées au sujet du dictateur libyen, après son départ forcé du pouvoir puis sa mort en octobre 2011. Muammar Kadhafi, qui multipliait les conquêtes, est accusé d’avoir réduit de nombreuses femmes en esclavage sexuel, notamment certaines de ses « amazones » qu’il présentait comme ses gardes du corps.

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