Le président du Conseil présidentiel du gouvernement de l’entente nationale de Libye, Fayez Al Sarraj, est depuis hier à Alger.
Sa visite, qui intervient quatre jours après sa rencontre à Paris avec l’autre protagoniste de la crise libyenne, le maréchal Haftar, vise ainsi à tenir informer les autorités algériennes sur les derniers développements de la crise dans ce pays frontalier.

Dans une déclaration à la presse à son arrivée à l’aéroport d’Alger, M. Al Sarraj considère que sa visite est «l’occasion de faire le point sur les derniers développements de la situation en Libye». M. Al Sarraj, qui a été accueilli à son arrivée à l’aéroport d’Alger par le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, inscrit sa visite dans «la concertation permanente et des consultations régulières entre les deux pays». Durant sa visite, il a fait le point sur «les récents efforts fournis en vue de l’accélération de la mise en œuvre du processus de règlement de la crise» qui affecte son pays. Il a assuré que «cette visite s’inscrit dans le cadre des consultations régulières et de la coordination avec les autorités algériennes au sujet de la question libyenne». «Les consultations avec les responsables algériens visent à œuvrer pour la stabilité et la sécurité de la Libye et de l’Algérie en tant que prolongement l’un de l’autre», a-t-il souligné.

M. Al Sarraj s’est entretenu avec le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune. L’entretien s’est déroulé en présence du ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel. M. Al Sarraj a fait le bilan de sa rencontre du 25 juillet à Paris avec le maréchal Haftar sous les auspices du président français, Emmanuel Macron. Une rencontre qui, pour certains, a court-circuité les efforts de paix fournis par l’Algérie pour le règlement de la crise qui affecte ce pays frère et voisin, issu de l’accord politique du 17 décembre 2015. Les efforts de l’Algérie, sous l’égide de l’ONU, visent à favoriser une solution politique dans le cadre d’un dialogue inclusif. M. Tebboune a, pour sa part, «salué les récentes rencontres intervenues entre les différentes parties libyennes», notamment entre le président Fayez Al Sarraj et le maréchal Khalifa Haftar, que l’Algérie considère comme des développements positifs susceptibles de faire aboutir le processus conduisant à une solution politique, inclusive et durable, à la crise libyenne. L’Algérie, comme d’autres intervenants dans cette crise, cherche à dissiper les malentendus et les différends entre Fayez Al Sarraj, chef du «fragile» GNA reconnu par la communauté internationale, et le maréchal Khalifa Haftar, qui conteste sa légitimité. Une mission difficile en raison des visions diamétralement opposées entre ces deux hommes.

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