Lors de son déplacement en Libye ce lundi, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian a souligné « l’engagement » de la France en faveur d’un règlement.

Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, en visite lundi en Libye, a souligné l’« engagement » de la France en faveur d’un règlement dans ce riche pays pétrolier livré au chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.

Jean-Yves Le Drian :
1ère étape de mon déplacement en Libye, Tripoli où j’ai rencontré le PM Sarraj et le Pdt du Conseil d’Etat Sweihli
  

« C’est un signal de l’engagement de la France, du Président Macron dans la volonté de contribuer à la résolution de cette crise », a indiqué Jean-Yves le Drian dans une déclaration à la presse aux côtés de son homologue libyen à Tripoli.

Première visite officielle en Libye

Cette première visite du chef de la diplomatie française en Libye, « s’inscrit dans la dynamique qui a été initiée à la Celle-Saint Cloud et que les différents acteurs libyens ont vocation à rejoindre et en particulier les acteurs institutionnels ».

Réunis fin juillet à l’initiative de la France à la Celle-Saint-Cloud, en région parisienne, le chef du fragile gouvernement d’entente nationale (GNA) Fayez al-Sarraj, reconnu par la communauté internationale, et l’homme fort de l’est du pays, le maréchal Khalifa Haftar, avaient accepté – sans la signer — une feuille de route sur un cessez-le-feu et l’organisation d’élections l’année prochaine

« Notre objectif c’est bien la stabilisation de la Libye dans l’intérêt des Libyens eux-mêmes mais aussi dans l’intérêt des pays voisins dont nous faisons en quelque sorte partie », a-t-il dit.

Pour M. Le Drian, la « stabilisation » de la Libye « passe par l’application des déclarations de la Celle-Saint Cloud, qui prévoit notamment l’amendement de l’Accord de Skhirat », signé entre rivaux libyens sous l’égide des Nations unies fin 2015, et la tenue d’élections.

« Une Libye unie »

L’objectif est « une Libye unie, dotée d’institutions fonctionnelles », une « condition pour éviter durablement la menace terroriste et permettre la réconciliation ».

« Cette démarche s’inspire totalement dans la démarche initiée par l’envoyé du secrétaire général des Nations unies » Ghassan Salamé, en « cohérence globale entre la volonté des Nations unies […], M. Salamé et les engagements pris à la Celle-Saint Cloud », a indiqué le ministre français.

Après Tripoli, M. Le Drian a annoncé qu’il se rendrait à Misrata, puis dans l’Est libyen à Benghazi et Tobrouk.Les chefs de la diplomatie allemande Sigmar Gabriel et britannique Boris Johnson se sont déjà rendus en Libye cet été.

 

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