Dans son plan de développement pour 2018-2021, présenté la semaine dernière, le groupe pétrolier italien Eni a prévu qu’il réduira de 320 000 b/j aujourd’hui, à 200 000 b/j sa production pétrolière en Libye.

La compagnie ne quittera pas le pays, souligne Claudio Desclazi, son PDG. Cependant, en Afrique du Nord, Eni qui contrôle 39% des activités en amont, ne contrôlera plus que 31% en 2021. Il revient donc à la société publique nationale du pétrole (NOC) d’accélérer la mise en œuvre de sa politique pour attirer les investisseurs afin de combler ce gap et atteindre les niveaux de production d’avant la crise, soit 1,6 million b/j.

Depuis les huit dernières années, Eni a maintenu sa production d’or noir en Libye à un rythme élevé, mais pendant cette période, il n’a pas été possible de lancer de nouveaux projets. Or, la nouvelle stratégie se focalise sur la croissance de la production de pétrole et surtout de gaz. L’entreprise prévoit, d’ailleurs, que sa production totale de pétrole et de gaz augmentera de 3,5% par an, d’ici 2021, grâce à la montée en puissance et à la mise en service de nouveaux projets, comme c’est le cas en Egypte.

En outre, les analystes pensent que la production pétrolière libyenne demeurera instable alors que les risques de conflits et de blocages des installations de production persistent. Même si le pays a réussi à maintenir sa production au-delà du million de barils par jour, depuis les deux derniers mois, et accroître ses exportations.

Eni opère en Libye depuis 1959 et ses activités d’exploration et de production dans le pays sont réglementées par six contrats d’exploration et de partage de production. Les licences d’Eni en Libye expirent respectivement en 2042 et 2047, pour le pétrole et le gaz. En 2016, la production d’Eni en Libye atteignait en moyenne 346 000 b/j, le niveau le plus élevé depuis le début des conflits.

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