En Libye, la compagnie électrique nationale (GECOL) a fait une sortie médiatique pour expliquer les causes des délestages électriques de plusieurs heures, actuellement subis par les populations. Ces dernières sont d’ailleurs descendues dans les rues, en début de semaine, pour manifester contre cette situation.

Selon la GECOL, le pays souffre d’un déficit énergétique de l’ordre de 2 000 MW. Il a, en effet, une capacité de production de 5 000 MW pour un pic de demande de 7 000 MW. La GECOL a sollicité la contribution des consommateurs pour réduire le déficit en effectuant des économies d’énergie.

L’organisation pointe la situation d’insécurité en cours dans le pays comme la vraie racine de cette crise énergétique. Elle a en effet conclu, depuis 2011, des accords de construction de nouvelles centrales d’une capacité totale de 5 000 MW. Cependant, les travaux n’ont pas pu être effectués.

Forcés de quitter le pays, les développeurs n’ont pu revenir qu’en 2013 pour repartir une année plus tard, en 2014. Le même schéma s’est répété avec une reprise des opérations en 2015 pour leur abandon en 2016.

Les travaux de construction de nouvelles centrales ont donc totalement stagné. Et même si l’énergéticien public continue les démarches auprès des développeurs pour qu’ils reviennent, ceux-ci posent comme condition sine qua non à toute reprise d’activité la mise en place de leur propre équipe de sécurité.

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