Benoît Delmas –  Ni Erdogan ni Poutine ne se sont aventurés en Libye. Ils y sont, ils y resteront. C’est du militaire, un peu, qui se transformera en politique et en commerce. Les deux nations ont déjà prouvé par le passé, notamment en Syrie, qu’ils pouvaient s’affronter, puis s’accorder. Ils auront ainsi un point de vue unique sur l’Afrique du Nord, le sud de l’Europe et le Proche-Orient. Pour les Européens, comme statufiés, c’est une défaite. Pour l’Occident, même constat. « C’est quand la marée se retire qu’on voit qui nageait tout nu » prophétisait le financier Warren Buffett, parlant affaires. On peut l’adapter aux relations internationales. Pour filer l’image maritime, 2020 sera l’année où la Méditerranée est redevenue une zone géostratégique cruciale. Pas seulement un endroit où l’on se baigne en été.

 

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