Selon Mohamed Aïssa, le nombre de jeunes Algériens ayant rejoint l’organisation terroriste Daech «ne dépasse pas les 100 individus», indiquant que «ce chiffre est minime par rapport aux pays voisins».
Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, l’a affirmé jeudi dernier à l’Assemblée populaire nationale (APN) : la mosquée ne peut être utilisée par les organisations terroristes, en particulier la nébuleuse Daech.
«La mosquée est désormais protégée et aucune partie ou organisation ne pourront exploiter les jeunes Algériens pour les recruter dans leurs rangs», a-t-il indiqué dans une déclaration à la presse, en marge d’une session plénière de l’APN consacrée aux questions orales. Selon lui, «le véritable danger viendrait des réseaux sociaux et de la Toile qui sont utilisés par l’organisation terroriste Daech pour recruter des jeunes, et non la mosquée».
Dans la foulée, Mohamed Aïssa donne le nombre de jeune Algérien ayant rejoint l’organisation terroristes Daech. Selon lui, leur nombre «ne dépasse pas les 100 individus», indiquant que «ce chiffre est minime par rapport aux pays voisins». Le ministre rappelle que l’Etat veille à la protection de la mosquée de tout extrémisme. Pour lui, «il est impossible à cette instance religieuse d’exploiter les jeunes Algériens comme ce fut le cas durant la décennie noire».
Le ministre des Affaires religieuses a aussi mis en garde contre certaines sectes étrangères à l’Algérie qui menacent la société, dont notamment le salafisme. Les services de sécurité, rappelons-le, ont mis en place depuis plusieurs mois des cellules de suivi des réseaux sociaux et de l’internet en général en vue de débusquer les semeurs d’idées subversives. Il y a quelques semaines, les éléments d’une secte baptisée El Ahmadia ont été arrêtés. A plusieurs reprises, la presse a parlé de cas de démantèlement de réseaux de recruteurs pour le compte d’organisations terroristes sur internet. Mais les informations permettant de mesurer l’étendue de ce phénomène restent indisponibles.
Lors de son passage devant les députés, Mohamed Aïssa a évoqué en plénière les mesures juridiques pour la restitution et la protection des biens wakf à travers l’ensemble du territoire national. Le ministère, estime-t-il, s’emploie à travers sa stratégie à l’établissement d’un fichier national du wakf et le développement des moyens de gestion du wakf par le recensement, l’enregistrement et l’exploitation.
Les efforts consentis par son ministère pour parvenir à une gestion institutionnelle des biens wakf, dit-il, se sont matérialisés avec la création de commissions de wilaya pour le règlement des affaires liées aux biens wakf, placées sous l’autorité du wali.
Madjid Makedhi