Centre Maghrébin d’études sur la Libye (CMEL)

Invitation

Le CMEL a le plaisir de vous inviter au point de presse qu’il donne le mercredi 18 octobre 2017 à l’hôtel Africa pour présenter les résultats du Sondage d’opinion effectué récemment dans l’Ouest de la Libye.

Programme
09.00 -09.10: Mot de bienvenue du CMEL
09.00-09.20 : Allocution de M.Zeyd Aldailami directeur régional de la fondation Hanns Seidel
09.20-09.40 : Le choix de l’échantillon et la méthodologie, Rachid Khechana
09.40-10.00 : Paramètres et outputs du sondage, Mohamed Jouili
10.00-10.30 : Questions et réponses
10.30-11.00 : cocktail

Méthode adoptée pour le recensement : On a opté pour la méthode des quotas selon la variation du nombre de la population et du genre pour chacune des villes (Tripoli, Zouara, Sabrata, Sormane et Ghariane). On a aussi eu recours à des observations sur le terrain et au contact direct avec les personnes interrogées.
A la question: quelles solutions préconisez-vous pour sortir de la crise actuelle
_ L’établissement d’une constitution
_ La dissolution des milices
_ L’organisation de nouvelles élections
_ La constitution d’un gouvernement de consensus
_ Le retour de Saïf el islam au pouvoir
Une nette majorité s’est dégagée pour l’établissement d’une constitution et la tenue de nouvelles élections. En revanche 10% seulement des sondés ont affirmé être partisans du retour des symboles de l’ancien régime.
Il est à noter également que les résultats du sondage ont montré un refus catégorique du fédéralisme, qui est considéré comme une partition du pays (87 %).
Les questions faisant l’objet du présent sondage revêtent une importance d’autant plus grande que le secrétaire général des Nations Unies a présenté le 20 septembre dernier un nouveau plan en vue d’un règlement pacifique du conflit en Libye qui soit le début d’une nouvelle étape. On souhaite que ce plan puisse aboutir à un consensus visant à introduire des amendements à l’accord de Skhirat, et qu’il puisse ouvrir la voie à la tenue d’élections libres et transparentes en 2018.

Argumentaire
Il est important d’apprécier et de comprendre l’attitude de l’opinion publique quant au rendement des gouvernements libyens qui se sont succédé durant les six années écoulées. L’objectif est de se faire une idée sur la façon dont l’homme de la rue perçoit les solutions et moyens susceptibles de sortir le pays de la crise dans laquelle il se débat et de mettre fin à la guerre civile.
Ce sondage intervient à un moment où la crise économique qui sévit dans le pays touche pratiquement la majorité des libyens.
Selon des rapports internationaux, 2,4 millions de libyens sur un total de 6,3 millions ont désormais besoin d’aides humanitaires.
A titre indicatif, le dernier rapport de la Banque Mondiale sur ce pays, précise que le taux de chômage élevé en Libye contribue de manière significative à son instabilité actuelle, et ce, en dépit du fait que la Libye dispose de la plus importante réserve de pétrole en Afrique.
Pour mémoire, l’économie de ce pays dépend dans une proportion de 95% des revenus du pétrole et de gaz. Pour en comprendre l’enjeu: les recettes des hydrocarbures servent à équilibrer la balance commerciale du pays, à payer les salaires des fonctionnaires du secteur public et à financer les dépenses relatives à la compensation des produits de première nécessité, les carburants et les services essentiels tels que les soins gratuits dans les hôpitaux.
Néanmoins, l’anarchie politique et sécuritaire qui a régné, dans le pays, depuis 2011 a généré une forte baisse de la production d’hydrocarbures, ce qui a occasionné une crise économique et financière aiguë. Cette crise est perceptible à travers la pénurie et les problèmes de liquidités que connaissent les entreprises publiques et privées et à travers l’épuisement des stocks de médicaments et des produits alimentaires de première nécessité.

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